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Rechercher : L'âme échanson de l'esprit

NOIRES BLESSURES : L'ambivalence profonde de l'être humain

Noires blessures
Louis-Philippe Dalembert
Editons Mercure de France. 2011

 

(par Annie Forest-Abou Mansour)

 

noir.jpgAccéder à l'article : Noires blessures

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09 janvier 2011 | Lien permanent

L'Ogre de barbarie ou l'art d'André Loncin

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15 janvier 2000 | Lien permanent

Une réflexion sur la vie, la mort, la fuite du temps, la solitude irrémédiable de l’homme

bergame.JPG

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robert piccamiglio

Editions du rocher, 2004

(par Annie Forest-Abou Mansour)

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08 avril 2004 | Lien permanent

L'autre enquête sur l'enlèvement et la mort des moines de Tibhirine -

 

Après le film « Des hommes et des dieux » - l'autre enquête sur l'enlèvement et la mort des moines de Tibhirine -  
Jean-François SOFFRAY

(Editions GOLIAS, mai 2009)

 

(Par Joëlle Ramage)

 

 

 

 

image moines.jpgAccéder à l'article : Des hommes et des dieux.

 

 

 

 

 

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24 mars 2012 | Lien permanent

Nelson Mandela

 

Accéder au poème de paix de Françoise Marie BERNARD en hommage à Nelson Mandela.

 

 

Photo Mandela.jpg 

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11 décembre 2013 | Lien permanent

5 prix ont été attribués à Carine Fernandez pour son ouvrage : MILLE ANS APRES LA GUERRE

_MG_5907.jpg5 prix ont été attribués à Carine Fernandez pour son sublime ouvrage Mille ans après la guerre

Photographie de Carine sous la coupole lors de la remise du prix Henri de  Régnier le 6 décembre 2018.

Le mois dernier le prix Lettres Frontière en Suisse

Le 8 décembre 2018 à Lille : prix international de la littérature de l’exil

En 2017 : Prix Jean Giono

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07 décembre 2018 | Lien permanent

Un instant d'une fulgurance d'absolu : Rihoto Sako.

Rihoto Sako
Interprète  un solo de Saburo Teshigawara
Maison de la culture de Grenoble (18 février 2011)

(Par Marie Malaspina)

Sato.jpgAccéder à l'article : Un instant d'une fulgurance absolue

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18 février 2011 | Lien permanent

La grosse ou Les tribulations d'une factrice

La grosse ou Les tribulations d’une factrice
Raphaële Lacroix
L’Astre Bleu (septembre 2018)

 

 

((Par Annie Forest-Abou Mansour)

 

 

   image la grosse.jpg Le premier roman de Raphaële Lacroix, La grosse ou Les tribulations d’une factrice, propose une autofiction remplie de tendresse, de dérision et  d’humour plongeant le lecteur au cœur du monde intime d’Agnès, une factrice trentenaire souffrant d’un sur poids traumatisant. Le lecteur suit quelques mois de la vie de cette jeune femme engluée dans un profond mal être. Son monologue intérieur ponctué de nombreux retours en arrière permet de comprendre cette femme obèse attachante très critique à l’égard d’elle-même à un tournant important de son existence. Progressivement Agnès va évoluer physiquement et moralement.

    Agnès « trop ronde, mal dans sa peau, gauche et esseulée » n’a aucune confiance en elle. Elle interprète toute relation avec les autres, surtout avec les hommes, de façon négative. Sa vie, sa conception de l’homme sont marquées par son éducation, l’influence de sa mère autoritaire, peu aimante, à la personnalité « grise » et terne : « Son tailleur était gris, ses pensées étaient grises, et au fil des années elle était devenue grise elle aussi ». Les représentations de cette mère « qui aurait pu être jolie, tout au moins avoir du chien, si la tristesse qu’elle traînait au quotidien et son manque de fantaisie n’avaient terni tout son charme » pèsent sur l’existence d’Agnès. Elles ont structuré son inconscient, ses comportements. La jeune factrice a intériorisé, en ce qui concerne la gente masculine essentiellement, les pensées négatives de cette mère abandonnée par le géniteur dès l’annonce de sa grossesse  après  « des étreintes à la va-vite, sans tendresse ni promesse ». Pour la mère, les hommes  sont « des traîtres, des sournois, des prédateurs qui manoeuvr (ent) sans cesse pour trouver une nouvelle proie, l’amadou(ent) pour l’approcher, la mord(ent) jusqu’au sang et finissess(ent) par l’en vider ». Agnès, marquée par ces clichés traumatogènes, se referme sur elle-même.  Enfant mal aimée, rejetée par ses camarades de classe, femme en grande détresse psychique, obsédée par un père absent, inconnu, elle craint le regard d’autrui, s’imaginant des moqueries, du dégoût à l’égard de son corps trop charnu.

    Une mystérieuse lettre destinée chaque mardi à la jolie pédiatre, Annabelle, connue au lycée,  « une femme à hommes, sauf depuis peu », va engager la vie d’Agnès sur une nouvelle voie, lui permettre de s’épanouir. Tous les mardis, afin de la lire, la jeune factrice dérobe la lettre avant de la remettre à sa destinataire. Elle vit alors par procuration, avec enthousiasme et fébrilité,  l’histoire d’amour d’Annabelle et d’Alexandro. Leur aventure comble le vide de sa vie et « émoustille (…) (s) on quotidien anesthésié ». Le désir de vivre s’empare d’elle. Elle prend soudain  conscience de son propre corps, se met à le regarder, à le toucher. Elle décide alors de se prendre en mains : elle fait du sport, commence un régime,  achète des vêtements, ose revêtir une jupe. Son regard à l’égard de son corps se transforme et elle sent que le regard des autres change aussi. Elle commence à s’aimer et à découvrir le désir, la sensualité, le plaisir solitaire dans un premier temps puis avec Alain dont elle succombe au charme.

    Agnès évolue donc progressivement. Elle découvre que sa mère n’est pas la femme insignifiante qu’elle imaginait et prend connaissance du secret de sa naissance.  Les relations entre la mère et la fille s’améliorent.  Agnès analyse avec de plus en plus de recul les échanges épistolaires entre Annabelle et Alexandro.  Elle exprime son moi, son plaisir aussi, de façon désinhibée. Elle commence à se trouver jolie. Mais toujours méfiante, elle n’arrive pas à  croire à  la tendresse et à l’amour d’Alain. Etre de fuite, elle l’abandonne souvent après des moments voluptueux passés avec lui.

    La narration à la première personne est réduite au point de vue incomplet et déformé d’Agnès. Evoluant dans la conscience de ce  personnage complexe, mus par des sentiments contradictoires, le lecteur n’a qu’une vue partielle et partiale de ce que vit la jeune femme. Son monologue intérieur exprime l’enchevêtrement de ses pensées, de ses ressentis,  de son intimité psychologique et sensuelle, de ses débats personnels, de ses tourments, de ses doutes, de sa vie quotidienne.

     Dans La grosse ou Les tribulations d’une factrice,  passant du particulier, la vie d’Agnès,  au général, Raphaële Lacroix questionne notre époque et l’être humain : la solitude, les problèmes liés à l’obésité dans une société fondée sur l’apparence, les atteintes du non-dit, des secrets familiaux, l’oubli dans la nourriture,  l’alcool, la fuite,  les sites de rencontres, marchés de dupes faisant plonger le texte dans l’humour lorqu’Agnès, par exemple, se retrouve dans une « boîte à partouzes »Des effets d’humour, d’ironie, d’autodérision (« Un Saint Jeannois n’écrit pas des lettres d’amour enflammées à une grosse avec bourrelets, affalée sur son lit en pyjama Michey ») cassent constamment le pathétique de l’existence de cette femme mal dans sa peau. Ses apostrophes en italique : « Agnès, tu touches le fond », « Agnès, tu es minable », preuves de son recul à l’égard de ses actions, donnent vie au texte et provoquent le sourire du lecteur. Ses comparaisons ludiques et caricaturales sont dotées d’une visée critique à son égard. Agnès s’animalise ou se réifie. Elle devient un bœuf essoufflé ou un gros gâteau : « je soufflais comme un bœuf asthmatique », « j’étais limite de m’effondrer comme un gros soufflé cuit trop vite ». Ses  propos ironiques  sont non seulement des clins d’œil au lecteur mais ils prouvent aussi qu’elle ne s’apitoie pas sur son sort, qu’elle décide de s’en sortir : « Je n’en pouvais plus de devoir affronter le reflet de ma silhouette de gazelle dans le miroir de la penderie, placée par mon pervers propriétaire juste en face de mon lit ». Ses métaphores et ses comparaisons amusées et amusantes révèlent, derrière son mal être,  son caractère facétieux :  « « Il était déjà là, dans l’entrebâillement de la porte avec son sourire à désarmer un djihadiste », « Le bazar dans sa tête, la belle blague ! Dans la mienne, c’était ordonné comme un placard de catalogue Ikea peut-être ? ».  Son langage parlé, familier, outre sa portée humoristique, ancre encore davantage  le roman dans le réel. L’habilité de la romancière crée toute une atmosphère et aussi un effet de suspens.

    Le suspens concernant les relations d’Alexandro et d’Annabelle pimente ce roman du flux de conscience. Bien menée par l’auteure, l’énigme d’Alexandro et de Marie, « frère et sœur (qui) se ressemblaient comme deux gouttes d’eau » titille la curiosité du lecteur qui constate lors d’une relecture de l’ouvrage que de nombreux indices ont été semés. Le roman psychologique se double d’un roman à énigme.

    Le roman  de Raphaële Lacroix, à l’écriture limpide,  ne se contente pas de divertir le lecteur par son humour et son suspens. Il le fait aussi réfléchir sur l’importance de l’amour parental dans la construction de l’être humain, sur la portée du regard maternel sur l’enfant, sur les  dangers du non-dit.

     Un livre que nous recommandons. En plus, après sa lecture, nous ne percevons plus notre facteur de la même façon !  Il sait tout de nous : « Le courrier en dit long sur ce que sont les gens, sur ce qu’ils aiment, sur les terreurs qui peuplent leur quotidien – on ne reçoit pas des brochures pour apprendre à nettoyer ses intestins pour rien » !

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08 novembre 2018 | Lien permanent

Mon livre d'heures

Mon livre d’heures
Nélida Piňon
Traduit du portugais  (Brésil)
Par Didier Voïta et Jane Lessa
Edition des Femmes, Antoinette Fouque (2018)

 

((Par Annie Forest-Abou Mansour)

 

   immage nélida.jpg Mon livre d’heures, le titre pluriel du livre de Nélida Piňon aux multiples horizons d’attente : un livre destiné aux initiés ? Les lecteurs brésiliens, les amoureux de la littérature, de la Culture, les passionnés, comme la narratrice,  de mots,  « J’ai toujours partagé ma vie avec les mots », et de belles  lettres consolatrices : « J’ai appris à réclamer de ces héros épuisés de l’écriture un réconfort sur les chemins rocailleux de la vie quotidienne », magnifiant et transfigurant la fade réalité de tous les jours : « «Je croyais, comme je le crois encore aujourd’hui, que la réalité, absente de la scène et des pages de la littérature, est ténue et fade ».  ? Mon livre d’heures, un récit personnel à la première personne du singulier,  un monologue intérieur tricotant vécu et fiction, adressé au lecteur, véritable prose poétique ancrée dans la littérature, la Culture antique et moderne : l’auteure perçoit son époque, son passé à travers toute sa culture littéraire et  artistique.  Un livre parcellaire, « acte de bravoure et de solitude »,  racontant des fragments d’existence traversés de personnes réelles, de personnages littéraires et mythologiques, narrant la vie d’Yseult, du mulâtre Machado...  En se plongeant dans cet ouvrage, le lecteur pénètre  l’imaginaire de Nélida Piňon structuré par des repères culturels, artistiques, poétiques forts qui enrichissent sa vision du réel et lui donnent une intense beauté : « A toute heure, et plus particulièrement à la tombée de la nuit, je suis encline à exercer mon imagination. Il est facile de voir les Champs-Elysées plus beaux que je ne le supposais, avec le regard emprunté à Virgile ou à Enée lui-même (…) ». La narratrice confie  son intimité, seulement ce qu’elle veut bien en  dire toutefois, (« Les confidences elliptiques ou poétiques restent de mon ressort. »), son passé  (« Je retourne à certaines nuits de Noël. Décembre me vient en aide sur les chemins de la mémoire. Je suis entourée de visages familiers qui dégustent le vin indiqué par mon grand-père (…) ») sa mémoire, celle de sa famille, de son peuple, tout ce qui a précédé son existence.  Nélida Piňon s’inscrit dans une lignée géographique, religieuse, mythologique : « Le passé me protège. A ma complicité avec les Grecs je dois la croyance en l’immortalité, à l’idée que je suis un maillon de la chaîne humaine ». Ses ascendants proches et lointains, ses rencontres, ses lectures multiples ont façonné sa vision du monde. Les êtres disparus, les souvenirs, les objets leur ayant appartenu, subsistent en elle (« Ils ont fait de moi qui je suis »). Elle est  porteuse du passé inscrit non seulement dans sa mémoire mais aussi dans son ADN.

    Mon livre d’heures  est un véritable héritage culturel, un palimpseste extraordinaire riche d’idéaux humanistes : « (…) je persiste à inscrire certains principes sur la Déclaration des droits de l’homme ». La narratrice  fidèle à ses amis ne les trahit pas : « Mes amis doivent avoir confiance en moi. Je leur donne des preuves de ma loyauté et ne trahis pas les secrets qu’ils me confient ». Avec  un grand souci de l’écriture perçu malgré la traduction,  avec un style métaphorique, sensuel qui use parfois du détour pour dire les choses,  Nélida Piňon raconte des moments de sa vie, loin d’une écriture autobiographique convenue, fléchée.  Elle brise le cadre du récit de vie chronologique. Le lecteur flâne en sa compagnie dans les rues new yorkaises ou brésiliennes, s’arrête avec elle pour « prendre un café ou un Coca-Cola »  dans un bar ou pour déguster un pain de maïs. Il écoute l’histoire d’Ulysse ou celle de Gravetinho, son chien tendrement aimé qualifié de « vrai  bonheur ».  Le lecteur accompagne ses réflexions  sur la vie présente et passée, -  son hommage à la vie - , sur sa vénération de la langue brésilienne et du Brésil,  sur la mort,  ses analyses sur le thème de la mémoire,  sur l’amour, sur la politique, sur l’écriture et les écrivains  dans cet essai qui dit sa volonté de vivre en savourant chaque instant capté avec émotion et tendresse avant que la mort ne vienne tout éteindre : «  (je) laisse ouverte la porte de la maison afin de faciliter l’entrée de la dame à la faux. Elle viendra comme une amie depuis longtemps attendue ».

     Mon livre d’heures est un livre qui « épouse les phases de la vie. Il est fébrile, il trébuche, il jubile, il passe par les étapes de l’existence ».    Cette œuvre littéraire offerte en cadeau par une femme sans enfants désormais avancée en âge constitue une véritable célébration de la Culture et de l’imagination. C’est une façon pour Nélida Pinon de laisser une trace de son  passage sur terre tout en prouvant l’importance de la culture dans la vie et dans l’acte créateur : « Aux yeux de beaucoup, ce concentré de mythes et de légendes est une atteinte à la logique et à la rationalité, mais pour moi il élargit l’horizon créateur ». Mon livre d’heures est  un magnifique ouvrage excellemment traduit du portugais par Didier Voïta et Jane Lessa qui dément l’expression « traduttore traditore ».

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25 décembre 2018 | Lien permanent

ANSELME

Anselme
Mathilde Arrigoni
Editions Rafaël de Surtis (2015)   
Collection : pour une Fontaine de Feu

 

(Par Annie Forest-Abou Mansour)

 

   Accéder à l'article : image anselme.jpegAnselme

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07 juillet 2015 | Lien permanent | Commentaires (4)

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